Interview diffusée dans la rubrique Economie des Actus d’Azur FM, la radio du Centre Alsace, à écouter ici : http://azur-fm.com/news/comment-les-confitures-du-climont-se-sont-adaptes-a-la-crise-sanitaire-227?fbclid=IwAR0g0DwmPVHon1a5iWB8jkAlPUsfdCnwUwGiH3FG9vWGrKjWUrB3ZTg36xY
Les Confitures du Climont misent sur leur site Internet et le réseau d’épiceries fines pour palier l’absence de marché de Noël, la fermeture des hôtels, et l’impossibilité de recevoir le public dans leur musée de la confiture, situé au Col de Steige.
Perrine HILBERER, la cogérante, est au micro de Franck JEHL.
Perrine Hilberer, vous êtes situé entre la vallée de Villé et la vallée de la Bruche, Col de Steige.
Exactement, nous sommes arrivés là par l’histoire familiale. Mes parents se sont installés ici en tant que jeunes instituteurs et mon père avait toujours l’idée de faire une entreprise de confiture. Quand il s’est installé ici, évidemment il l’a appelé les confitures du Climont.
Votre entreprise vend toujours des confitures pour cette seconde génération et vous en proposez une grande variété.
Nous proposons à peu près 40 parfums différents ! La moitié de la gamme se compose d’un seul fruit parce que ce que nous aimons bien chez nous c’est travailler vraiment le goût du fruit simple, avec beaucoup de fruits car nous n’utilisons pas de gélifiants, donc évidemment en Alsace nous travaillons principalement avec l’églantine, la mirabelle, la myrtille sauvage… Pour l’autre moitié de la gamme, nous nous amusons, nous avons sorti par exemple récemment la confiture mojito.
Des fruits qui proviennent d’Alsace mais d’ailleurs aussi et parfois des partenariats avec les entreprises locales.
Exactement, nous avons des partenariats aussi bien avec les producteurs ou cueilleurs de fruits mais aussi un peu plus étonnant avec les eaux-de-vie et distillateurs. Par exemple, nous faisons notre confiture de Noël avec des clémentines biologiques de Corse mais dans laquelle nous ajoutons de la liqueur de sapin qui provient de la distillerie Nusbaumer.
Avec cette crise sanitaire, vous n’avez pas pu présenter justement vos produits sur les marchés de Noël, ni accueillir du public dans votre musée de la confiture. Il vous a fallu vous adapter.
Exactement, nous ne pouvons plus ni déguster ni visiter le musée. Nous avons deux sources différentes que nous avons beaucoup développées l’année dernière, il s’agit de la vente par Internet et de la vente auprès de tous nos réseaux de revendeurs en Alsace. Dans ce réseau, nous retrouvons une centaine d’épiceries fines et de fermes qui vendent nos confitures et qui ont bénéficié de tous les citoyens qui ont décidé d’acheter local.
On rappelle également que votre point de vente reste ouvert.
Exactement, comme je le disais tout à l’heure, notre magasin reste ouvert du mardi au samedi toute l’année. Nous avons la chance d’être un produit de première nécessité et nous avons la chance d’être dans un environnement naturel magnifique. N’hésitez vraiment pas à monter, nous sommes à 600 m d’altitude mais nous sommes ouverts.
Un autre coup dur pour votre entreprise, c’est la fermeture de la plupart des hôtels car là aussi, c’est un marché qui disparaît…
Exactement. Ce sont pour nous deux marchés, le marché des hôtels qui servent nos confitures au petit-déjeuner et le marché de leur clientèle qui vient ensuite faire le plein de nos délicieuses confitures qu’ils ont mangé à l’hôtel.
Et pour autant il faut innover tous les jours. Votre métier, vous le voyez comment à l’avenir ?
Il faut vraiment se tourner vers l’avenir et vers ce qui est moderne. Ce n’est pas parce qu’on fait de la confiture artisanale qu’on doit la vendre comme il y a 60 ans. Ainsi, depuis 2008 nous avons investi sur Internet, cela veut dire que nous avons un site internet confituresduclimont.com qui est une boutique en ligne. Nous sommes très contents d’avoir créé ce site car l’année dernière, nos ventes ont doublé.